On suppose que l’origine du village serait contemporaine de la période gallo-romaine, c’est à dire dans les premiers siècles de notre ère. Le nom le plus ancien connu est MERCURINGA, dérivé de mercure, dieu des Romains.

Il se trouvait donc à Mécrin, un temple dédié à ce dieu. La citation la plus ancienne remonte au IX° siècle, sans autre détail.

Comme la plupart des localités, le nom a changé plusieurs fois au cours de l’histoire : après Mercuringa, ce fut MECRAIGNE, MAICRIN, MECRAIN puis le nom actuel de MECRIN. (Il y eut aussi MESCRIGNES).

En 1226, l’église avait été donnée par Jean d’Apremont, aux chanoines réguliers de ST-Nicolas de Verdun. En ces temps là, de continuelles transactions : ventes, échanges, achats et dons, legs et droits de pays et d’églises étaient très courants. Quelques écrits ont subsisté, permettant de mieux situer l’existence de certains lieux.

Vers 1373/76, lors du siège de Sampigny (il n’est pas dit par qui le village de Mécrin fut entièrement détruit et brûlé.)

En 1380, un don de 40( ?), on ne sait pas !, est fait aux habitants pour aider à la reconstruction et y édifier un fort qui fut commencé sur ordre du Duc de Bar en 1387. Ce fort était important avec des fossés profonds et larges ou des hommes de Mécrain (forme de conscription) était obligés de monter la garde jour et nuit, ceci après avoir été contraints de faire de même au château de Saint-Mihiel.

En 1406, un écrit parle de délivrance de pain aux compagnons et gens d’armes de messire Jean de Verzy, cantonnés  là avec plusieurs centaines de chevaux.

En 1578/79, sondage de la Meuse entre Mécrin et Sampigny, en vue d’y établir un pont.

Il est question plusieurs fois à Mécrin, de rassemblement d’hommes de guerre, sans autres détails.

Mécrin, jusqu'à la révolution, fit partie du Barrois non mouvant, dépendant du doyenné d’Hattonchâtel, bailliage de Saint-Mihiel.

MECRIN: "MERCURIUS" ?

Quelques historiens font venir le nom de ce village de Mercurius, Mercure, le Dieu du commerce mais aussi des voleurs. Une statuette en bronze trouvée dans la rivière lors des travaux exécutés au pont de "Pont-sur-Meuse" (village voisin de Mécrin) semblait leur donner raison en justifiant que ce dieu était jadis commun chez les habitants, comme le sont les christs d'aujourd'hui. Ils ignoraient sans doute que le nom originaire du village n'était pas Mécrin, mais Mescrigne, ce qui dérange un peu leurs hypothèses.

Le plus ancien acte connu relatif à Mécrin est la donnation de cure de ce lieu au chapitre de Verdun par l'évêque Jean D'Apremont en 1211.

Durant les temps calamiteux de ce siècle, le village ruiné fut abandonné, ce qui fit consentir par le duc, en 1374, la remise de moitié de sa redevance au maire pour son office, ainsi qu'à Estevignon, échevin, et à Jean Martin, doyen. On sait que les officiers payaient le droit d'exercer leur ministère, mais aussi qu'ils percevaient certaines rétributions qui excédaient le prix de leurs charges. En 1380, la peste ayant attaquée le peu d'habitants, le Duc leur céda moitié de la "taille". L'année suivante on le voit faire remise de huit florins à la dame Rondette, veuve du maire Mauparge, victime du fléau. Il remit également à Colet Raulin, doyen à ce moment, moitié de la redevance de son office.

Mécrin, placé en plaine, n'avait aucune défense, ce qui avait facilité toutes les entreprises sous lesquelles il avait succombé. En1387, le Duc ordonna d'y élever une forteresse pour la constrution de laquelle il fallut prendre une maison appartenant aux chanoines de Verdun qui se hâtèrent de réclamer. Dans la crainte d'un procés qui aurait retardé les travaux, le Duc leur constitua une rente de 100 sous, dont il mit 60 francs d'or. Pour les 40 sous restants, le Duc leur donna 3 fauchées trois quart de près à Koeur et Menonville. La garde en fut confiée aux habitants qui, en retour, furent déchargés de celle qu'ils étaient obligés de faire au château de Saint-Mihiel. Cette forteresse était un lieu de refuge dont l'enceinte existe encore à l'extrémité du village, près de la Meuse. On le connaît depuis longtemps sous la dénomination de "la Cour". C'était en effet, une vaste cour autour de laquelle étaient construites des habitations assez médiocres, adossées au mur de l'enceinte, au nombre desquelles en étaient une pour le curé. Trop restreintes pour un usage ordinaire et continu, elles n'étaient destinées qu'à un refuge momentané contre les rôdeurs qui guerroyaient en bandes détachées sans engin de siège. Dans les temps de troubles un guetteur avertissait les interéssés épars dans la campagne, au moyen d'une cloche d'alarme. L'habitude d'y obéir incontinent avait passé des hommes aux animaux, car on raconte qu'à ce signal les troupeaux se hâtaient d'accourir et de rentrer. Cette pauvre forteresse, à en juger par sa construction en simples moellons, quoique les murs eussent quatre à cinq pieds d'épaisseur, était défendue par un fossé régnant tout à l'entour, alimenté par le ruisseau. Les contemporains ont le souvenir que l'on y entrait que par un pont levis.

On à vu par la suite des projets de guerre des Ducs de Bar contre la ville de Metz, en 1407, Mécrin devint le rendez-vous de grand nombre de troupes; le 25 juillet, on y comptait 900 chevaux qui équivalaient à peu près à 10 000 hommes, lesquels, malgrè leur qualité d'alliés du Barrois présentaient autant d'inconvénients qu'eût pu le faire une invation véritable, eu égard au chiffre peu élevé de la population.

En 1418, le cardinal Louis de Bar fit cession à la comtesse de Ligny, sa soeur, de l'usufruit de Mécrin, en gage de 100 moutons d'or qu'elle lui avait avancés.

Le seigneur de Sampigny prenait la taille ordinaire fixée à 70 francs, outre deux boisseaux d'avoine pour chaque habitant, excepté ceux demeurant dans les rues Notre Dame et de Saint-Mihiel et avec cela deux poules. Le terrage était au sixième sur six quarts de terre et le pré de l'île. Ils n'avaient que le 24° des dîmes. En 1765, la communauté décida que chaque habitant ne pourrait avoir que 6 oies et 12 oisons, les veuves 4 oies et 9 oisons; c'était alors une richesse pour chacun.

Le 17 février 1727, le Duc vendit la terre de Mécrin à monsieur René d'Issoncourt, pour l'unir au comté de Sampigny.

Bréves historiques de 1357 à nos jours.

( d'aprés les archives départementales )

1357-58: rassemblement d'hommes de guerre à Mescrignes, Vautier II, abbé de Saint-Mihiel (1252-1279) et Jean commandeur de Marbole (Marbotte: village voisin de Mécrin) firent un échange qui consistait en ce que Emmeline, du village de Maicrain, femme appartenant à cet abbé, appartiendrait dans la suite du commandeur, elle, ceux et celles qui en descendraient en place d'Ozanne, aussi femme de Maicrain, qui fut cedée à l'abbé avec toute sa postérité. L'échange est de 1264.

1373-76: destruction et incendie de Mécrin, pendant le siège de Sampigny.

1406-08: délivrance de pain "aux compagnons et gens d'armes de messire Jean de Verzy et deux comtes d'Allemagne qui étaient logés au lieu de Mescrignes à route d'environ IX cents chevaux"

1457-59: don de 100 à Marie, femme de Colin le Tinzat, de Mescrin, nourrice de madame Yolande.

1578-79: sondage de la Meuse entre Mecrin et Sampigny pour savoir s'il est possible d'y établir un pont.

1627-32: Jean Richier, demeurant à Mécrin, paye pour la finance de son état de notaire la somme de six écus.

1781: le trois juillet demande d'une requête pour la reconstruction du pont.

1783: décision de reconstruire le pont à neuf. Il était jusque là en bois de 130 pieds de longueur. Il y a déjà eu une demande en 1722. Le Duc Léopold accorde cette faveur à la communauté.

1787: pétition pour la reconstruction du pont. L'évêque de Verdun s'engage à acheter une cloche pour le presbytère de Mécrin pour la somme de 600 francs.

1832: abornement de terrains et chemins communaux.

1834: réparation des chemins communaux, curage des fossés, élargissement d'un chemin communal sous le même nom de chemin de la rue Toulot, célébration de la fête du roi ( Papegai ), le conseil municipal paye 35 centimes chaque garde national. Mécrin est débitrice à Sampigny d'une somme de 4000 francs pour contruire un nouveau presbytère.

1838: le conseil municipal demande les réparations de l'arc-boutant de l'église. Le conseil municipal décide de construire une maison pour servir à la tenue de l'école et au logement de l'instituteur. C'est l'architecte, M.Lerouge, qui sera proposé à cet effet. La somme de 4000 francs sera prise dans la vente de réserve.

1839: le conseil municipal décide d'établir la salle d'instruction au premier étage. Le logement de l'instituteur serait au rez de chaussée, sous la salle avec le corridor, et l'escalier serait à côté du corridor au bout duquel on placerait le cellier et l'écurie. Le four se trouverait sous l'escalier. La salle regreffe sera habitée par l'instituteur. Le conseil municipal demande des domages et interets pour le feu dans les bois censitaires.

1852: les affouages se fixent à douze cents francs à diviser entre les affouagistes. Le mètre de bois est fixé à 0,20 franc. Le maire propose une imposition communale pour le traitement du garde champêtre.

Le 3 octobre, délibération demandant l'autorisation de poursuivre M. Paillot ( propriétaire des founeaux à Vadonville ) en justice. Mécrin a perdu et a du verser 10 francs à M. Paillot.

Vote pour l'entretien des pompes à incendie.

Contestation entre la commune et les carrière de pierre de taille. La fabrique n'est propriétaire de la carriére ouverte que pour prescription, ce que l'on ne conteste pas, mais la commune n'est point dépossédée du terrain qui l'environne. Un arrangement est fait avec la fabrique en lui accordant, sur le loyer, une somme de 100 francs et le surplus de cette somme rentrera dans la caisse municipale, si le loyer ne s'élève pas à 100 francs, la fabrique seule gérera le loyer sans autre secours de la part de la commune.

Réparation des chemins vicinaux , acquisition refusée par le propriétaire d'un terrain à l'entrée du village.

1853: les recettes de l'exercice de l'année ne pourront couvrir les dépenses qu'au moyen d'une imposition communale. Curage de la Meuse.

1854: rétribution scolaire mensuelle de 1 franc, rétribution scolaire annuelle de 5 francs, traitement de l'institution 200 francs. Un supplément de traitement à l'instituteur est accordé pour élever son revenu à un minimun de 600 francs.

1863: le capitaine V. Aubriot (né en 1775 ), mort à 88 ans, le 14 mai 1863 est enterré au cimetière de Mécrin, il était " médaillé de Saint Hélène".

1886: le 14 janvier a eu lieu à Commercy l'adjudication des travaux de la nouvelle église. L'entreprise a été adjugée à M. Bonnefond de Bonnet moyennant un rabais de 6% . Le 5 novembre, bénédiction de la première de l'église.

1920: recontitution du pont de la Meuse, bombardé pendant la guerre et reconstruit grâce à un emprunt.